Expos, Photo
2 commentaires

Invitation au voyage avec les « Couleurs d’alizés » de Cathy Bion

Il y a quelques jours j’avais écrit ici un billet pour vous présenter l’expo photo de Cathy Bion. Je reviens aujourd’hui pour vous en parler parce qu’hier je suis partie en voyage sur la péniche-librairie « L’Eau et les rêves ». Sous le magnifique soleil qui donnait un (dernier) air d’été à Paris. Ca a été également l’occasion de prendre le temps de papoter avec l’artiste, n’ayant jamais eu le temps de le faire lors des expos dont elle s’occupe. J’ai appris que pendant quelques années elle a travaillé en agence de communication. Puis elle en a eu marre de la pression et des ambiances toujours tendues. Alors elle a largué les amarres pour s’adonner pleinement à sa passion : la photographie. En parallèle, elle est chargée de relations presse en Freelance. C’est d’ailleurs comme ça que je l’ai connue. Elle passe donc beaucoup de temps à s’occuper des autres artistes. Mais aujourd’hui c’est elle qui expose. Et c’est donc d’elle et de ses oeuvres dont il faut parler.

Cathy Bion sillonne les ports du monde, du Maroc à la Bretagne, du Portugal jusqu’à l’Australie, loin des chemins balisés.
Dans les docks inondés de lumière, son oeil d. peintre traque les couleurs et les matières, les traces du travail de l’homme en interférence avec celui du temps et des éléments.
Elle s’immerge dans une nuance, une éraflure, une écaille de rouille, pour tenter d’en saisir l’essence et accéder à l’alchimie secrète des éléments.
Sans retouche, ni recadrage, sa démarche photographique est abstraite, proche de la peinture.
Les photographies de Cathy Bion recréent des paysages imaginaires, des petits fragments de vie colorés qu’elle invite à partager pour larguer les amarres vers un libre voyage.
Elle expose son travail en France et à l’étranger depuis 1992 ; la presse française et étrangère en fait régulièrement l’écho.
L’auteur a également créé plusieurs livres d’artistes et elle mène des ateliers d’arts plastiques depuis une quinzaine d’années.
Ses photographies ont été publiées sur divers supports : affiches, calicots, livres, cartes et elles sont intégrées à des collections publiques et privées en France, au Maroc, au Japon et en Australie.
Couleurs d’alizés, l’ouvrage photographique qui reprend ses escales portuaires, a été publié fin 2010 chez Critères Editions. Ses images sont accompagnées de textes de critiques d’art et par une préface graphique du dessinateur Loustal.

Hier c’était donc l’occasion pour moi de découvrir le travail de Cathy Bion. J’avoue que je ne le connaissais absolument pas. Pour moi Cathy c’est une femme charmante qui m’a fait découvrir l’univers très mal connu de l’art contemporain en m’invitant aux expos des Artistes de la Bastille. Déjà pour ça je veux vraiment la remercier. Parce qu’elle ne me connaissait pas. Elle avait simplement lu quelques-uns de mes billets et elle m’a fait confiance pour l’écriture d’articles sur les expos.

Les photos de Cathy nous invitent réellement au voyage par le biais des superbes couleurs (et qu’elle ne retouche absolument pas ! ) et par le sujet même de ses oeuvres. Elle a su capter des détails de bateaux en fin de vie ou en début d’une autre vie. Ce qui l’intéresse c’est justement ça. Les petites « cicatrices » laissées par le temps telles que la rouille ou les éraflures. Et surtout, ce qui frappe dès qu’on arrive, ce sont les couleurs. Des bleus, des rouges ou encore des jaunes tellement intenses qui dégagent une énergie incroyable.

« La couleur est par excellence la partie de l’art qui détient le don magique. Alors que le sujet, la forme, la ligne s’adressent tout d’abord à la pensée, la couleur n’a aucun sens pour l’intelligence, mais elle a tous les pouvoirs sur la sensibilité » Eugène Delacroix (citation « volée » dans le très bel ouvrage dont est issue l’expo : « Couleurs d’alizés – Escales portuaires d’une photographe plasticienne » – Critères Editions).

Au-delà des couleurs, il y a bien sur le thème de la mer, ou plus précisément, celui des ports. Un monde à part qui est (enfin pour moi) synonyme de départ, de voyages mais aussi mélange des cultures. Les ports sont le lieu de rendez-vous de tous des migrants de tous les pays. Chacun y apporte ce qu’il est pour le confronter aux autres. J’avoue avoir le même goût que Cathy pour ces lieux qui nous invitent à libérer notre imagination. J’aime toujours retourner vers les Caps Blanc Nez ou Gris Nez dans le Nord ou encore j’ai adoré mon début d’année dans le Cotentin (et plus particulièrement à Barfleur). Donc voilà, pour moi, les photos de Cathy Bion c’est une véritable invitation au voyage puisqu’elle nous emmène dans des ports du monde entier (Maroc, Portugal, Australie…). Et pour continuer de voyager je suis repartie avec son livre (et une très jolie dédicace de l’artiste).

Un petit mot quand même sur le lieu choisi par l’artiste pour exposer. La péniche-librairie « L’Eau et les rêves ». Elle ne pouvait trouver meilleur endroit pour accueillir ses photos puisqu’elle est spécialisée sur les thèmes de l’eau, de la mer et du voyage. Vous ne trouverez là que des récits de voyages, de mer et d’aventures ou encore des ouvrages très sérieux relatifs à la navigation ou à la marine. Voilà donc une raison supplémentaire d’aller voir l’expo de Cathy Bion. En premier lieu pour la beauté de ses oeuvres, puis, pour lier le plaisir à l’agréable (oui je préfère le plaisir à l’utile…) la découverte d’une incroyable librairie pleine de charme.

En guise de conclusion, quelques images (très peu… juste de quoi faire naître l’envie d’en voir plus… « Les Couleurs d’alizés de Cathy Bion »

Mais aussi une dernière citation du livre :  « Notre idéal ne devrait pas être le calme plat qui peut transformer la mer en marécage, ni l’ouragan, mais le grand et puissant alizé, plein de vie, de joie, de force et de santé, balayant le monde de son souffle perpétuel. » Harry Martinson

Pour avoir plus d’infos sur l’expo il vous suffit d’aller sur mon article précédent : « Couleurs d’alizés », une expo photo de Cathy Bion »

Et bien sûr de la musique. Avec une chanson qui raconte une histoire de pêcheur… ou d’un homme qui rêve de partir en mer.

 

 

 

 

 

 

Cette entrée a été publiée dans : Expos, Photo
Avec les tags :

par

Ancienne parisienne devenue lyonnaise… pas très bavarde voire même un peu « sauvage » et surtout passionnée de street art. Flâneuse urbaine, j’aime partager mes plus belles découvertes avec vous !

2 commentaires

  1. Pingback: 2014, une année bien remplie | Les petits billets de Miss Acacia

  2. Pingback: Quand le streetart met des couleurs rue de l’Ourcq | Les petits billets de Miss Acacia

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.